A. Lange & Söhne Girard Perregaux Coup de cœur

Grand Prix de l’Horlogerie de Genève : et les lauréats sont...

Voilà bien longtemps que l’on n’avait pas vu un Grand Prix aussi réjouissant ! Le Grand Prix de l’Horlogerie de Genève, GPHG pour les intimes, s’est déroulé vendredi soir. Comme chaque année, un jury composé d’éminences grises de la haute horlogerie y attribue un prix par catégorie. A Genève, il n’y a donc pas de deuxième...

On comptait ainsi une douzaine de catégories, comme les complications homme ou femme, en passant par la meilleure jeune marque, le prix de l’innovation, de la montre joaillière, des métiers d’arts ou de sport. Et comme tout grand prix, celui-ci était chapeauté par l’Aiguille d’Or, la palme suprême.

Des prix convenus....

Parmi les prix sur lesquels le jury ne pouvait pas faire l’impasse, on trouve la Grande Complication de Lange & Söhne ou la Montre de Sport de Zenith. La première concourait relativement seule dans sa catégorie, en tout cas dans le domaine des complications les plus courantes. La seconde, avec la pièce couronnant le saut stratosphérique de Baumgartner, avait fortement marqué les esprits.

Dans le même esprit, Van Cleef & Arpels remporte le prix de la complication pour dames. Le choix était le plus évident, pour ne pas dire le plus facile, tant la maison a préempté ce territoire depuis des années avec ses Complications Poétiques. Un peu d’audace n’aurait pas nui, notamment avec sa rivale Bovet, certes plus traditionnelle dans son affichage, mais néanmoins d’une exécution de haut vol.

...et d’autres plus audacieux

Fort heureusement, l’audace du jury s’est retrouvée dans d’autres catégories. Ainsi Vianney Halter, horloger indépendant, pour ne pas dire solitaire, dont la Deep Space remporte le prix de l’innovation. Son tourbillon à trois axes – avec trois vitesses de rotation – marque l’exemplarité d’un homme dont le dernier modèle en son nom propre remonte à sept ans.

La proportion est faible, mais pas autant que celle de son confrère Philippe Dufour : 215 montres en 50 ans ! L’horloger (lui aussi solitaire, il réalise ses montres seul, à la main) a reçu le Prix Spécial du Jury.

Dans la même veine indépendante, on note enfin Kari Voutilainen qui rafle le si convoité prix de la Montre Homme, avec une pièce dont la subtilité n’a d’égal que la technicité – cachée, à l‘image de l’humilité de son créateur.

Enfin, on salue la performance – et la persévérance ! – de Benoît Mintiens, créateur de Ressence, qui s’attribue le prix de la Révélation horlogère. Son Scaphandrier a séduit le jury par sa conception autant que par la cohérence esthétique et conceptuelle que Ressence maintient, contre vents et marées, depuis son premier jour en 2009. Chapeau, le voilà à présent dans la cour des grands !

Et l’Aiguille d’Or est attribuée à...

...Girard-Perregaux pour son Echappement Constant ! La maison travaillait depuis cinq ans à réaliser un échappement capable de délivrer sa force de manière régulière, ainsi garant d’une plus grande précision. La pièce bénéficiant de cette technologie a été présentée il y a quelques mois. Sa technologie à lames ouvre véritablement de nouvelles perspectives horlogères.

PALMARÈS 2013 :

Grand Prix de l’Aiguille d’Or : Girard-Perregaux, Echappement Constant L.M.

Prix de la Grande Complication : A. Lange & Söhne, 1815 Rattrapante Quantième Perpétuel

Prix de la Complication pour Dame : Van Cleef & Arpels, Lady Arpels Ballerine Enchantée

Prix de la Montre Dame : DeLaneau, Rondo Translucide Champagne

Prix de la Complication pour Homme : Romain Gauthier, Logical One

Prix de la Montre Homme : Voutilainen, V-8R

Prix de l’Innovation : Vianney Halter, Deep Space Tourbillon

Prix de la Montre Joaillerie : Chopard, L’Heure du Diamant

Prix de la Montre Métiers d’Art : Chanel, Mademoiselle Privé Camélia Brodé

Prix de la Montre Sport : Zenith, El Primero Stratos Flyback Striking 10th

Prix de la Petite Aiguille : Habring2, Jumping Second Pilot