Jaeger-LeCoultre : un SIHH 2015 lunaire !
Jaeger-LeCoultre cède aux météorites et aux complications astrales. Dans cette voie ponctuellement occupée par Corum et Romain Jérôme, mais dont Louis Moinet préempte largement le territoire, Jaeger-LeCoultre revient doucement.
Master Météorite
Deux modèles existants sont ainsi revisités pour offrir, dans l’exact même esprit que Corum, des cadrans météorites. La première, la Master Calendar, est inchangée par rapport à sa configuration actuellement au catalogue. On retrouve donc une boîte de 39 mm offrant, outre l’heure, le jour, la date et le mois, complétés d’une phase de lune. Deux versions seront proposées, en acier mais aussi en or rose, qui existait déjà au catalogue pour 19 700 euros. La version météorite devrait en toute logique être sensiblement plus chère.
Ci-dessus Jaeger-LeCoultre Master Calendar cadran Météorite en acier
D’un point de vue esthétique, le cadran lunaire propose un effet proche de la fibre de carbone, avec de multiples segments traversant sa surface. C’est, pour une fois, l’irrégularité des traits qui fait son charme. A l’instar de l’ardoise ou de la nacre, la météorite offre, comme la plupart des matières naturelles non retravaillées, une esthétique destructurée qui vient contrarier pour son plus grand bien la rigueur du cadran. La seule question qui vaille est donc la suivante : ce même cadran, produit industriellement, aurait-il le même effet ? Ou, en d’autres termes, le charme opèrerait-il toujours s’il s’agissait d’une plaque d’acier et non de météorite ? Au loin, entre les étoiles, se dessine la limite...du marketing.
Ci-dessus Jaeger-LeCoultre Master Calendar Météorite en or rose
Le Duomètre touche la lune
La Duomètre Sphérotourbillon Moon, elle, va plus loin que la simple animation de cadran. La collection présentait déjà des modèles à phase de lune, comme la bien nommée Quantième Lunaire. Toutefois, la variation à Sphérotourbillon n’existait pas.
La phase de lune autrefois positionnée à 10h s’efface donc aujourd’hui au profit du tourbillon et vient se placer au centre horaire placé à 3h. La démarche rappelle éminemment celle d’un A. Lange & Söhne avec sa Grande Lange 1, qui avait inauguré il y a un ce judicieux placement au sein du cadran horaire. Ce sera donc l’une des très rares Jaeger-LeCoultre à disposer d’une phase de lune à 3h, au lieu de 6h comme c’est le plus souvent le cas pour la manufacture.
On apprécie aujourd’hui la volonté de Jaeger-LeCoultre de préserver son boitier aux mêmes dimensions, soit 42 mm et 14,3 mm d’épaisseur (+ 0,2 mm sur celle-ci). Le calibre, autrefois 382, devient 389, donc une nouvelle référence dans la famille des Duomètre Sphérotourbillon. Malgré l’ajout de la phase de lune, la pièce garde une étonnante lisibilité. Cette réussite est notamment due au fait que la manufacture n’a pas chargé son cadran, par exemple sur le choix des index appliqués, limités au nombre de quatre sur le seul cadran horaire. La précision de la phase de lune devrait contenter les plus exigeants : un jour de déviation tous les 3887 ans.
La pièce sera limitée à 75 exemplaires, en platine exclusivement.
Ci-dessus le cadran de la Jaeger-LeCoultre Duomètre Sphérotourbillon en platine
Mariage lunaire
Troisième pièce pré-SIHH 2015, la Rendez-Vous. Cette ligne, introduite il y a deux ans, est devenue le fer de lance de l’horlogerie féminine chez Jaeger-LeCoultre. Pas moins de 11 références sont actuellement présentes au catalogue, soit autant que les Amvox et Deep Sea réunies chez les hommes !
Le nouveau modèle, la Moon, suit le même chemin que le Duomètre Sphérotourbillon, en mariant deux modèles, prenant la phase de lune de la Night & Day, l’apposant sur la Celestial. Le résultat est plus qu’une somme des deux. Dans le large espace qui lui est dorénavant dédié, occupant près de la moitié du cadran, la nouvelle phase de lune s’exprime pleinement.
Entre les deux versions proposées, 36 mm et 39 mm, on préfèrera la seconde, par son cadran guilloché que n’offre pas la première. Ce traitement offre le support parfait pour voir s’étirer la lune réalisée en nacre. L’ensemble est coiffé de 208 diamants. Seul regret, la présence de deux couronnes, largement sortantes de la boîte en or gris. Avec simplement trois fonctions à ajuster (heure, phase de lune, témoin de rendez-vous en forme d’étoile ici placé à midi), il eut été possible de n’avoir qu’une seule couronne, quitte à la compléter d’un correcteur intégré à la carrure ou aux cornes.
Olivier Müller
Ci-dessus Jaeger-LeCoultre Moon (39 mm) en or gris
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