Manufacture Royale : tout va bien, merci

Il y a certains caps que les jeunes marques redoutent. Le plus souvent, celui des trois ans représente, en théorie, celui où elles doivent atteindre le point d’équilibre financier. Un passage périlleux.

 

Manufacture Royale n’a pas échappé au couperet. Arnaud Faivre, créateur de la maison, aura tout juste tenu un an de plus avant de passer la main. Industriel propriétaire de TEC Ebauches, l’homme avait créé sa propre marque, Manufacture Royale, sur les traces de Voltaire. L’histoire fleure bon le story-telling. Son slogan « Manufacture horlogère ultime » fait sourire. Il n’empêche, Manufacture Royale s’illustre rapidement avec quelques modèles audacieux au design unique et aux mouvements très aboutis, reposant, naturellement, sur les capacités industrielles de TEC Ebauches de son propriétaire.

 

Reprise en main

Pour passer le cap de ce premier lancement, une holding familiale, Gouten, reprend le contrôle de la marque. Arnaud Faivre retourne à TEC Ebauches, et la famille Gouten, aidée par Marc Guten, prend les commandes. Les CV familiaux laissent présager le meilleur : Cartier, Breguet, Piaget, Vacheron Constantin, DeLaneau, Perrelet, Harry Winston, entre autres.

 

Le premier défi à relever est celui de la distribution, puisque Manufacture Royale ne dispose...pas de point de vente. Pour se développer, voilà qui pouvait être gênant. La holding familiale va donc en premier lieu corriger ce tir, avec le concours de sa propre structure, GLG, présente en Suisse et en Turquie. Dans ce dernier marché, la holding distribue déjà Hautlence, Badollet ou encore Valbray, Linde Werdelin ou Snyper. Elle a donc une bonne compréhension de la distribution de marques horlogères indépendantes de niche.

 

Dans un second temps, la communication de la marque va être remaniée, avec pour objectif de se concentrer principalement sur le marché européen. De nouvelles références ne sont toutefois pas à l’ordre du jour. Compte tenu de très importantes capacités de production de TEC Ebauches, ce sujet ne devrait pas poser de problème. C’est, peu ou prou, le même scénario que la marque Arnold & Son, société fille de La Joux-Perret, l’un des principaux motoristes de la place horlogère. Dans ces deux cas, les moyens techniques de production relèvent presque du détail. Dans le cas de Manufacture Royale, reste donc à développer la notoriété de la marque et à lui trouver des débouchées commerciales.

 

 

Olivier Müller

Visuels © Olivier Müller / Delos Communications, Manufacture Royale

  

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