SIHH 2015 : A. Lange & Söhne : répétition minute de choc et douces évolutions
La manufacture A. Lange & Söhne (Prix neuf Lange & Söhne) a déjà largement fêté ses 200 ans ainsi que le 90ème anniversaire Walter Lange. C’était fin 2014, dans un faste peu coutumier des mœurs de Dresde et de Glashütte. En 2015, la marque compte bien surfer encore un peu sur les dernières vagues de ces annonces majeures. Une autre viendra les compléter cet été : l’ouverture de la nouvelle manufacture, en face de l’actuelle, qui lui permettra d’avoir presque toutes ses activités consolidées dans un même bâtiment.
A gauche, A.Lange & Söhne Lange 1 en or rose et Lange 1 en or jaune à droite
Subtiles variations de Lange 1
Pour beaucoup, et pour l’horlogerie en général, la Lange 1 est une icône. A. Lange & Söhne n’y touche qu’avec d’infinies précautions. En 2015, ce principe de précaution sera une nouvelle fois observées, même si le calibre sera mis à jour (cal. 121.1). C’est d’ailleurs le 50 ème calibre maison développé par la manufacture.
Son balancier est légèrement plus grand, doté de masselottes et offre 3 jours de réserve de marche. Détail intéressant que la manufacture a développé : lorsque la réserve de marche est épuisée, l’aiguille des secondes s’arrêtera toujours à midi pile. Une futilité absolue, un délice d’esthète, un bonheur absolu d’horlo-geek. La pièce sera disponible en or jaune ou or rose (29 800 euros) ou en platine (42 300 euros).
Ci-dessus, le modèle Lange 1 platine
Datograph : une douce évolution
La Datograph évolue lui aussi lentement. La version Up / Down du Datograph ne change pas fondamentalement, avec simplement une nouvelle version en or rose et cadran noir (66 000 euros). La version Perpetual, elle, se décline en or blanc (119 000 euros).
La pièce se fait donc aujourd’hui plus discrète mais ses amateurs apprécient surtout avec le même bonheur son calibre apparent, le L952.1, l’un des rares chez A. Lange & Söhne à ne pas se voiler d’une platine trois-quarts, et dont la beauté mécanique s’offre pleinement au regard, dans un registre proche des mouvements Minerva.
Ci-dessus, le modèle Datograph Perpetual en or gris
Ci-dessus le mouvement L952.1 de la Datograph Perpetual en or gris
Le choc Zeitwerk
C’est une première, c’est la plus importante annonce d’A. Lange & Söhne. Pourquoi ? Parce que la Zeitwerk Minute Repeater est la première montre jamais créée associant une heure décimale sautante avec une répétition minute elle aussi décimale. Quel en est le sens ? En deux mots, une répétition minute sonne traditionnellement par quarts. Pour sonner 2h48, elle va sonner deux coups (dong, dong), puis trois quarts (ding-dong, ding-dong, ding-dong), puis trois unités (ding, ding, ding).
La Zeitwerk Minute Repeater, elle, va sonner d’abord le 2, puis le 4, et enfin le 8. Elle décompose, en quelque sorte, les chiffres, d’où son appellation de décimale. C’est un nouveau calibre de 771 composants qui rend la prouesse possible. Elle offre l’avantage de sonner réellement l’heure qu’il est sans recourir aux quarts. La pièce offre 36 heures de réserve de marche ainsi qu’un échappement à force constante, dont A. Lange & Söhne est déjà coutumier.
Là aussi, on note deux subtilités propres à A. Lange & Söhne. La première : si l’on enclenche la répétition minute juste avant un passage d’heure (par exemple 10h59mn55s), celle-ci va jouer le son de l’heure qu’il est lorsqu’on l’enclenche (ces 10h59mn55s). En d’autres termes, la répétition minute a la priorité sur l’heure, qui ne sautera que lorsque la répétition minute aura terminé de sonner.
La seconde subtilité est que la répétition minute sera bloquée si la réserve de marche tombe sous les 12h. C’est une précaution nécessaire car la complication ne possède pas son propre barillet. Elle tire donc son énergie du même barillet que les fonctions premières de la pièce, laquelle doit donc être économisée. Les observateurs attentifs auront compris que cet instant des 12h restantes d’autonomies correspond au point rouge situé sur l’indicateur de réserve de marche. En dessous de ce point, plus de répétition minute possible !
La pièce de 44 mm sera livrée en platine à 440 000 euros.
Ci-dessus, le modèle Zeitwerk Répetition Minute de Lange & Söhne
A.Lange & Söhne Zeitwerk Répétition Minute en platine
Les Saxonia s’animent
Enfin, A. Lange & Söhne remet un coup de jeune à la Saxonia, une pièce qui est présente sans discontinuer dans les collections depuis la renaissance de la marque en 1994. Le modèle de base est réduit à 35 mm etoffre une réserve de marche de 45 h.
Le modèle automatique, lui, voit ses index 3, 6, 9 et 12 doublés et les autres passablement allongés. La version reste en 38,5 mm mais se voit déclinée en or rose (21 800 euros) et or gris (22 800 euros). La troisième version, la Dual Time, suit exactement les mêmes changements et s’offre à respectivement 27 100 euros et 28 100 euros.
Olivier Müller
Visuels © Le Guide des Montres.com
Ci-dessus, la Saxonia en or rose de Lange & Söhne
Lange & Söhne Saxonia automatique à gauche et Saxonia Dual Time à droite
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