Dernières salves horlogères estivales

L’été se met doucement en place, les marques horlogères s’apprêtent à faire leur trêve estivale annuelle de trois semaines. Les dernières nouveautés sont présentées, une ultime salve de quelques garde-temps pour les watch-addicts.

Pour les baroudeurs de l’été, Victorinox revient sur ses 130 ans et propose l’INOX. Il y a 25 ans, la catégorie «Montres» constituait également le premier pas que Victorinox franchissait en termes de diversification de l’entreprise. L’INOX marque ce double anniversaire. C’est un chronographe polyvalent, solide, compact et robuste – en somme, à l’image du «Swiss Army Knife» légendaire de la marque. 

A l’extrême opposé, les délicates et très françaises Partisanes déclinent leur Nostalgique en bracelet jeans. On aime : la petite marque indépendante, le bon goût, le classicisme, le Made in France. Pour seulement 95 euros, les Partisanes donnent ici le prétexte idéal pour un petit cadeau à sa dulcinée, les pieds dans l’eau !

Plus précieux, peut-être plus masculin, Jean Richard met sa Terrascope en mode or rose. L’utilisation du métal précieux est intéressante sur ce boîtier en plusieurs pièces, permettant de subtiles alliances de matériaux. La première Terrascope estivale arbore des brancards en or rose encadrant une carrure et une lunette en acier. La deuxième est dotée d’une lunette en or rose se détachant sur un boîtier en acier DLC noir. La troisième joue les contrastes avec une lunette et des brancards en or rose mariés à une carrure en acier DLC noir.

Outre-Manche, les anglais de Pinion Watch annoncent les dernières unités de leurs trois premiers modèles, avec la possibilité de réservation et de livraison sous quelques semaines. Peu d’extravagances, mais un produit bien fini sur base mouvement suisse. Envie de faire partie de l’aventure dès ses débuts et de s’offrir les tout premiers modèles ? La version au cadran vert et lunette en bronze est probablement la plus originale, même si passablement surévaluée, à environ 3000 euros. 

Toujours du côté des indépendants, Pierre DeRoche fait un étrange retour de son modèle phare, la TNT Royal Retro et ses fameuses 6 trotteuses rétrogrades de 10 secondes chacune, avec 4 mm de moins. La marque n’en finit plus de chercher sa voie, brillamment ouverte à ses débuts avec ce singulier modèle, mais plus floue par la suite. Pierre DeRoche fête cette année ses 10 ans, on lui souhaite de rapidement trouver ses marques et de connaître le même succès que d’autres marques créées elles aussi en 2004 et à la trajectoire nettement plus glorieuse, telle Greubel Forsey, Louis Moinet ou Hautlence. 

Du côté des mastodontes, dans la famille LVMH, (re)voici Zenith avec, à nouveau, sa El Primero Stratos Flyback Rainbow. Rien de bien nouveau sous ce soleil estival : boitier oversize de plus de 45 mm, lunette acier, bracelet acier, mouvement El Primero, et la même source d’inspiration que le modèle développé en 1997 suivant un cahier des charges de l’Armée française, mais jamais livré pour raisons politiques. L’amateur averti passera son tour. 

En revanche, il fera bon de s’arrêter, comme d’habitude, du côté des savants fous de HYT. Pour une fois, rien de révolutionnaire, certes, mais une nouvelle finition aux reflets peu communs en horlogerie, comme si cette couleur était bannie : le violet. La marque ne la joue pas de façon tranchée mais avec une boîte aux reflets violets qui vient habiller la H1 nommée pour l’occasion « Velvet Gun » (environ 46 000 €). La combinaison chromatique formée avec le fluide jaune fluorescent est inattendue et rafraichissante. Une fois de plus, HYT ose ce que personne n’ose, et cela fonctionne. 

Enfin, pour ceux qui préféreront l’asphalte des circuits au silice de la plage, B.R.M. est là. A l'occasion du 50^ème anniversaire de la marque au scorpion, ABARTH et BRM s'associent une fois de plus en créant un nouveau modèle d'exception qui sera produit à seulement 49 exemplaires. La V12-44 va revêtir cette année les couleurs de la série spéciale ABARTH 595.

Olivier Müller