Audemars Piguet obtient gain de cause en justice

« Ah, ça y est, je suis enfin copié en Chine ! ». L’homme derrière cette boutade n’était autre que Richard Mille, il y a quelques années. On rapportait au CEO de la marque éponyme l’existence de contrefaçons de ses fameuses RM. Pour lui, c’était enfin le signe de sa reconnaissance !
En réalité, Richard Mille savait pertinemment que la technicité de ses pièces ne pouvait nullement – pour le moment – être copiée, et le préservait donc de toute copie un tant soit peu plausible. Mais pour Audemars Piguet, l’enjeu est bien différent.
Pourquoi ?
Parce que plus qu’un mouvement ultra-technique révélé au travers de pièces squelettées, c’est un design qui lui a assuré son succès planètaires, celui de sa Royal Oak. Et un design est beaucoup plus facilement reproductible qu’une grande complication...
Certes, Audemars Piguet avait déjà constaté – et attaqué – à plusieurs reprises des modèles qui imitaient d’un peu trop près sa Royal Oak. Il est de notoriété publique que les contrefaçons de bas étage ne vivent qu’un temps. Il y a donc plus à perdre qu’à gagner à attaquer ces malfrats à la sauvette, dont il est plus souvent plus pertinent d’attendre leur fin d’activité naturelle.
Mais ce qui a gêné Audemars Piguet dans le cas présent, c’est que la société visée, dénommée Swiss Watch International, a gagné de l’argent avec sa « Royal Oak replica ». Et même beaucoup d’argent. Et qui plus est en la commercialisant par un canal très officiel sur internet, worldofwatches.com !
Le tribunal fédéral du district sud de l'état de New York a donc confirmé qu'Audemars Piguet dispose bien d'un droit de propriété intellectuelle sur le design des montres Royal Oak et que la mise en vente des montres Swiss Legend Trimix Diver par les accusés, des modèles à l'esthétique très semblable, constituait une violation de cette propriété. Les accusés ont été reconnus coupables de concurrence déloyale.
Le tribunal a accordé à Audemars Piguet le versement de la totalité des bénéfices réalisés par les accusés, dont il a triplé le montant pour mauvaise foi. Audemars Piguet va également pouvoir demander le remboursement des frais d'avocat et de justice. Le tribunal a en outre émis une injonction interdisant aux accusés de continuer à vendre les produits concernés.
Et François-Henry Bennahmias, directeur général d’Audemars Piguet, de justifier ainsi cette procédure et cette victoire : « Nous le devons à Audemars Piguet et aux familles de ses fondateurs ». Avis aux éventuels suivants !
Olivier Müller
Visuels ©Michel Herbelin, Audemars Piguet, DC




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