L’Observatoire de Besançon fait (enfin) peau neuve

« Franchement, l’Observatoire de Besançon, il est mythique, mais je me vois mal emmener mes clients les plus fortunés dans ses caves hors d’âge ». Par ces mots off the record, un horloger parmi les plus admirés du moment résumait le paradoxe de cette institution : un fleuron de la haute horlogerie, aujourd’hui en ruine. A l’heure où la Franche-Comté mise (gros) sur le renouveau de son industrie horlogère (Péquignet et Leroy en tête), on ne comprenait pas bien l’état d’abandon de ce monument, l’un des derniers observatoires d’horlogerie encore en service dans le monde.

 

Heureusement, d’importants travaux de rénovation sont en cours, dans le but d’accueillir en 2013 le prochain concours de chronométrie. Depuis 1878, date de sa création, l’Observatoire et notamment son principal bâtiment (dit ‘de la Méridienne’) avait façonné les grandes heures de la haute horlogerie française.

 

Si aujourd’hui le poinçon de Genève dispose d’une notoriété qui laisse peu de place aux autres, Besançon jouissait pourtant dès 1897 de sa propre certification, le poinçon de la Vipère. Celui-ci avait notamment la particularité, dès son invention, de certifier l’intégralité de la montre (boitier et mécanisme), et non simplement le mouvement.

Rappelons que le poinçon de Genève a lui aussi adopté cette approche…l’année dernière !

 

Le Concours international de Chronométrie qui s’y déroulera l’année prochaine sera probablement le meilleur levier pour rendre sa superbe à l’Observatoire de Besançon. Et, dans ce sillage, y faire revenir les grands noms de la haute horlogerie pour y faire certifier leurs mouvements.

 

Olivier Müller

 

Visuels © Observatoire de Besançon

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