Le Ballet horloger de Jaquet Droz

 

Jaquet Droz annonce les premières pièces issues de sa collaboration avec le Béjart Ballet Lausanne. Un exercice difficile, celui de figer sur cadran le mouvement de la danse. La marque a réussi à le contourner grâce à une artiste au talent peu commun.

Olivier Müller, à Tokyo

 

En 2013, Jaquet Droz annonçait un partenariat pour 3 ans (renouvelables) avec le Béjart Ballet Lausanne. L’annonce avait peu ému l’observateur distant. L’amateur avisé, en revanche, avait noté quelque chose d’inhabituel : il s’agissait là du premier accord de ce type jamais conclu par Jaquet Droz...depuis sa création ! Comme dit l’adage du chasseur : le tout n’est pas de savoir viser juste, il faut être patient.

 

Jaquet Droz a donc patiemment attendu que l’opportunité du Béjart Ballet Lausanne se présente. Il fallait notamment que l’institution chorégraphique mette au clair ses positions avec un autre acteur horloger, la Fondation Sandoz. Celle-ci, sans impliquer sa marque horlogère Parmigiani, restera présente, principalement auprès de l’école Rudra Béjart, via la Fondation Béjart Ballet, et non du Ballet en tant que tel.  Jaquet Droz a donc ainsi pu s’ouvrir la voie d’une collaboration exclusive avec le Ballet, sa troupe et les plus de 80 représentations annuelles qu’elle exécute à travers le monde.

 

 

L’art de figer le mouvement

 

Pour rendre cet accord visible du public, Jaquet Droz a de suite envisagé la création de garde-temps dédiés, mais s’est rapidement heurtée à une véritable difficulté. Le mouvement, ce mouvement fluide et précis qui unit les deux marques, est difficile à reproduire de manière statique. Autre point de blocage : l’espace. En d’autres termes, transposer une vaste chorégraphie qui se déploie sur une large scène au sein d’un cadran de montre de trois centimètres carrés, irrémédiablement figé.

 

Jaquet Droz songe alors à une première piste : utiliser sa capacité à développer des automates, dont l’animation aurait pu rendre justice au thème de la danse. « Nous y avons effectivement pensé », sourit Christian Lattmann, vice-président Jaquet Droz. « Cela dit, le développement d’un mouvement à automates est un exercice complexe, surtout pout une petite marque comme nous ». Comprendre : les plans restent posés sur le bureau de Marc Hayek. A suivre ?

 

 

20 ans dans l’intimité de Maurice Béjart

 

Dans l’immédiat, Jaquet Droz est donc revenue à l’exercice classique du dessin, seul moyen restant de représenter le partenariat avec le Béjart Ballet Lausanne. Mais la marque n’y est pas parvenue seule.

 

Stéphanie Barba, c’est son nom, est celle qui a réalisé les œuvres peintes sur chacune des deux collections. Cette honorable artiste de 83 ans est aussi discrète qu’incontournable. Elle est la seule au monde à s’être spécialisée dans le dessin du mouvement de danse. Mais, par dessus tout, c’est elle qui a personnellement suivi Maurice Béjart et sa troupe pendant près de 20 ans. « A l’origine, je n’ai pourtant pas la culture de la danse », confesse-t-elle aujourd’hui. « J’y suis entré par le geste et j’ai beaucoup, beaucoup travaillé pour atteindre mon but. Aucune école n’apprend à dessiner aussi vite, à main levée, dans un rythme imposé, sans retouche et dans le noir ».

 

Le résultat est édifiant. Jaquet Droz a sélectionné deux dessins de Stéphanie Barba, datant de 1989 : « Le Vautour » et « Le Chef ». Ce sont deux figures bien précises des chorégraphies de Béjart.

 

Jaquet Droz avait déjà réalisé de nombreux garde-temps peints sur les cadrans de sa Petite Heure Minute, mais ces deux modèles diffèrent fondamentalement des autres par la vivacité de leurs traits. Qui plus est, ces deux séries limitées de 28 pièces chacune sont les seules chez Jaquet Droz à être simultanément signées de la main de l’artiste côté cadran, et du nom des figures côté fond. Les pièces viennent d’être dévoilées au Japon pour les 50 ans du Ballet de Tokyo. Elles sont disponibles dès aujourd’hui à 28 500 CHF pour « Le Chef », en or rouge de 43 mm, et 34 500 CHF pour « Le Vautour », en or blanc serti de 38 mm.

 

Visuels © jaquet Droz

 

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