Nouveautés de la rentrée

 

Garden party ou plage (pour ceux enncore en vacances), les manufactures ont pensé à tous estivants horlogeeks.

 

Côté complication, Ulysse Nardin a annoncé un modèle aperçu à Baselworld, la très compliquée Blue Cruiser. Née en 2001, entièrement redessiné en 2013 pour épouser les codes marins chers à Ulysse Nardin, celle que l’on appelait Freak devient Blue Cruiser mais garde la technologie ébouriffante de son aïeule.

 

Dépourvu de cadran comme d’aiguilles, la Blue Cruiser est construite de manière à faire pivoter son mouvement sur lui-même. Reliés au centre de la construction, le pont inférieur tournant indique les heures, tandis que le pont supérieur en forme d’ancre de bateau squelettée  affiche les minutes. Baptisé Carrousel-Tourbillon volant, ce dispositif est entièrement flottant, car allégé de la tige centrale qui venait jadis s’arrimer à la glace saphir pour supporter l’ensemble de la construction. Unique, ce vaisseau de 45 mm se destine en priorité aux collectionneurs les plus avertis. 

 

 

Toujours côté mer, Longines présente une nouvelle version de son Heritage Diver. La pièce sera proposée en deux versions, l’une en trois aiguilles et l’autre en chronographe. Elles s’inspirent toutes deux de plongeuses éditées dans les années 1970. On en reconnaît d’ailleurs le format de boite, largement évasé sur ses côtés, qui n’est pas sans rappeler les Bullhead. A noter que, pour une fois, ce format coussin est strictement similaire dans des dimensions à l’originale (43 mm), quand tant de rééditions se voient gratifiées de millimètres additionnels. La pièce est étanche à 300 mètres et les deux versions sont munies d’un réhaut intérieur tournant bidirectionnel.

 

 

Après la plage et la plongée, le cocktail. La dernière nouveauté de H. Moser & Cie est peut-être passée inaperçue mais elle n’en est pas moins fondamentale : c’est véritablement la première création de la nouvelle équipe dirigeante, depuis qu’elle a repris la marque en 2007. Autant dire que les amateurs de très belle horlogerie l’attendent au tournant. Ils ne seront probablement pas déçus. Heureux, car l’on retrouve les codes habituels de la marque : cadran fumé, forme très classique, le très ingénieux calendrier perpétuel, l’inaltérable grande seconde à 6h. L’ensemble est d’un classicisme aussi rigoureux que chaleureux.

 

Malheureux, peut-être, car en dehors d’une boîte en titane, l’Endeavour Perpetual Calendar ne respire pas l’audace. Certes, difficile de bouger les codes d’une marque réputée pour sa rigueur et son public conservateur. Petit à petit, l’équipe Meylan fait donc bouger les lignes avec une prudence extrême. Espérons que la marque puisse rapidement trouver la voie entre héritage et audace.

 

 

Jaeger-LeCoultre, elle, a tranché : héritage et déclinaison de best-sellers. Sa nouvelle Grande Complication se pare de diamants pour donner vie à une version largement sertie. Sur le fond, la pièce ne change pas, avec toujours trois complications : la répétition minute, le tourbillon volant et le calendrier zodiacal. De quoi s’agit-il ?

 

Fondamentalement, la définition d’un jour correspond à une rotation de la terre autour de son axe. En fonction du système de mesure considéré, l’astronomie distingue entre le jour solaire et le jour sidéral. Le premier utilise le soleil comme élément de comparaison alors que le second prend comme point de référence d’autres étoiles fixes, plus éloignées. Comme la terre tourne autour du soleil et de son propre axe, le jour solaire est légèrement plus long que le jour sidéral, dont il diffère d’un degré, soit de presque quatre minutes. Le disque du ciel effectue ainsi une rotation en 23 heures et 56 minutes, soit en un jour sidéral. Le soleil, lui, effectue sa révolution du cadran en 24 heures, affichant ainsi l’indication des 24 heures, les signes du zodiaque, les jours et les mois qui figurent sur une échelle circulaire portée en lisière du cadran. La précision se fie quant à elle à une technologie avancée : un tourbillon volant battant au cœur d’une cage en titane ultra-légère. Elle sera produite en 8 exemplaires seulement.

  

Olivier Müller

 

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