BRM : Rencontre avec Bernard Richards

Bernard Richards, patron de BRM (Bernard Richards Manufacture) est un éternel contradicteur.

Les 10 ans de sa manufacture ?

« Vous savez, je ne serai pas éternel »

Son succès auprès des plus grands pilotes ?

« Ce sont tous des amis, c’est facile »

Son développement à l’international (80% du chiffre de BRM se fait à l’export) ?

« Tout le monde parle d’hyper-croissance, je ne sais pas comment ils font, moi je me bats au quotidien »

Bref, rien ne va plus, les jeux sont faits. Sauf que, n’en déplaise au maître des lieux, les jeux sont favorables. BRM se porte bien, se voit à Bâle et sur les plus grands salons, sans compter les plus grands évènements de sport auto tous les week-end, produit 2000 pièces par an pour la plupart pré-vendues, avec 150 points de vente et 21 salariés, le tout pour une marque qui ne comporte aucun créancier, propriété quasi exclusive de Bernard Richards. Lequel ne manque pas de rappeler qu’il a « commencé avec 100.000 euros et a même hypothéqué sa maison ».

Big V

Le modèle V12 représente à lui seul environ 30% des ventes. Comme la plupart des autres, il repose sur une base ETA modifiée. La base ETA, un problème potentiel si le Swatch Group décide d’en cesser la fourniture ?

« Pas du tout, des mouvements, il y en a partout », contre Bernard Richards. « D’ailleurs, je travaille actuellement avec un français qui m’en fait d’excellents, similaires en tout points ».

Pourtant, l’avenir de BRM passera en partie...par le quartz.

Surprenant ? Pas pour l’intéressé, qui est d’ailleurs rarement d’accord avec quoi que ce soit : « Des montres mécaniques avec un module quartz, ce sont tout simplement des montres hybrides. Et l’hybride, c’est une tendance lourde dans l’automobile. Il était donc naturel que je développe ce type de motorisation pour mes montres. Nos clients les demandaient ».

BRM semble donc réussir là où tant d’autres ont échoué dans la production de ces hydres horlogers. Le créneau ultra-pointu qu’occupe BRM, la belle mécanique de sport (auto, moto et jet ski) lui permet probablement ce genre de fructueux développement.

Les fans de la marque suivent, c’est l’essentiel. Mieux encore, les marques elles-mêmes suivent. C’est ainsi que BRM a gagné il y a quelques années la licence Gulf, référente en matière de rallye auto. « Et fait, je ne les ai pas vraiment gagnés », rectifie, encore une fois, Bernard Richards. « Ce sont eux qui sont venus me chercher. Ils travaillaient avec TAG Heuer pour 8.000 pièces par an en moyenne. Je leur ai dit qu’avec moi, on passerait à...100 pièces par an, maximum. Ils sont accepté ».

 


Ces petites choses que l’on oublie parfois

Enfin, BRM, s’il n’a pas les moyens marketing que d’autres ont, rappelle à toutes fins utiles que certaines de ses innovations sont là depuis bien longtemps. Comprendre : avant d’autres. Il en va ainsi de ses mouvements, tous montés sur amortisseurs pour pouvoir absorber chocs et vibrations. Il en va de même des chronographes ultra-légers : 49,9 grammes pour le MK44 en Makrolon, ce polymère développé par BRM encore inédit en horlogerie. Moins de 50 grammes, c’est un record. Voilà qui, pour une fois, mettra tout le monde d’accord.

 

Olivier Müller

 

Visuels © B.R.M.

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