Richard Mille RM 33-01 : Un succès de plus ?

La RM 33-01, première montre classique de Richard Mille ? A première vue, oui ! Et pourtant, la première vue suffit rarement à comprendre une Richard Mille.
Apparences trompeuses
Certes, en apparence, la manufacture rejoint les codes de l’horlogerie traditionnelle. On découvre presque avec surprise un boîtier rond, trois aiguilles, une date, et un mouvement automatique doté de 42h de réserve de marche. Le diamètre de 45 mm paraît certes quelque peu « oversize », mais pour qui connaît l’univers RM, rien d’exceptionnel ici bas. Le squelette reste également un exercice maitrisé de longue date par l’horloger et, qui plus est, particulièrement en vogue depuis quelques années.
Richard Mille ferait-il un appel du pied aux grand public ? Peut-être. Mais pas seulement. L’horloger indépendant ne renie rien de la technicité qui l’a rendu populaire, mais la cache plus subtilement au sein de sa RM 33-01.
Jeux cachés
Plusieurs éléments trahissent l’ADN « RM » aux entournures de la pièce. Le plus évident est la police retenue pour l’indication des heures. Par pas de deux heures, Richard Mille a choisi des index « racing », surdimensionnés, dont le blanc contraste au mieux avec le traitement noir mat qui le sous-tend.
Dans le même registre, on note la date. D’abord, celle-ci est affichée à sept heures, un emplacement inhabituel, pour ne pas dire inédit. Le résultat est toutefois cohérent, preuve que, bien pensé, un design peut s’offrir quelques libertés par rapport aux conventions les plus établies.
Autre exemple, la police choisie pour les chiffres de cette date dont la disposition verticale des chiffres s’avère esthétique et parfaitement lisible.

Ame sportive
Côté finition, le mélange des formes et matériaux reste l’un des domaines où Richard Mille souffre peu de concurrence. Platine, ponts et coq en titane grade 5 avec traitement PVD se détachent avec brio de la boîte en or rouge, judicieusement rappelé sur le cadran par trois aiguilles affutées du même métal.
Côté fond, on trouve une conception non pas en platine unique mais en ponts multiples, tous ajourés, laissant apparaître, par transparence mais aussi par contraste, le train de rouages. A deux heures s’exhibe le micro-rotor, réalisé en platine. On note enfin, toujours côté fond, que la totalité des rubis comme de l’Incabloc (pièce en forme de lyre au dessus du balancier, destinée à la préserver des chocs) sont translucides, offrant une meilleure cohérence esthétique à la pièce. On s’étonne d’ailleurs que ce procédé ne soit pas plus répandu en horlogerie, de manière à se départir de ce rose rubis certes très traditionnel, mais souvent incongru d’un pur point de vue chromatique
Complexité cachée
L’ensemble est fermement arrimé à un boîtier rond plus complexe qu’il n’y paraît. Ses flancs sont creusés, rendant la pièce plus légère au poignet. Les vis sont devenues l’une des signatures esthétiques de Richard Mille, avec cette forme si typique d’étoile à cinq branches.
Deux autres éléments complexes sont dissimulés au sein de la RM 33-01. Le premier, pourtant fort visible, est la simple mention « Richard Mille » portée à midi. Cette découpe en positif sur la boîte requiert à elle seule 45 minutes d’usinage.
Le second élément concerne les cornes. Richard Mille a poussé l’exercice des cornes rapportées à son extrême, allant jusqu’à les intégrer au sein même de la boîte. Le résultat est saisissant, donnant la sensation d’une pièce solidement arrimée au poignet.
La RM 33-01 est la première pièce issue des collections Richard Mille de 2015. Son prix n’est pas encore déterminé.
Olivier Müller
Visuels © Richard Mille

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