MB & F nous présente la HM6 Space Pirate

 

MB&F, la seule marque horlogère dont l’inconstance rassure. En d’autres termes, dont on sait d’avance que ses créations seront toujours dans l’esprit délirant de la maison, sans jamais en deviner quoi que soit !

 

La nouvelle Horologic Machine ne déroge pas à la règle. Cette « Space Pirate », de son surnom, provient de la fascination de son créateur Max Büsser pour, une fois de plus, l’univers des dessins animés de science-fiction des années 70. Cette fois, c’est le Capitaine Flam qui a inspiré l’homme – et plus précisément son vaisseau, le Comet.

 

Nuits blanches horlogères

 

L’objet en reprend la structure en capsules avec jonction tubulaire. Certes, avec un tel objet rétro-futuriste en dessins animés, on pourrait imaginer à peu près n’importe quoi. Là n’est pas l’important, seul le résultat, cette surprenante HM6, compte pour la marque.

 

Ce résultat est détonnant. Impossible à aimer ou détester au premier regard, il laisse d’abord sans voix. Tout en rondeur, en courbe, l’œil avisé détecte tout de suite un mouvement de forme avec une construction peu conventionnelle, comprenant un tourbillon central et deux turbines excentrées, liées à sa masse oscillante. Techniquement, la pièce se prévaut donc de multiples jeux de renvoi de rouages. MB&F a recruté cette année deux concepteurs en interne. Assisté d’un ancien de Jaeger-LeCoultre, le trio a probablement dû y laisser quelques nuits blanches. 

 

 

A l’assaut du tourbillon masqué

 

Le tourbillon mérite un regard plus abouti. Déjà, parce que c’est la première fois que MB&F y revient depuis la toute première création de la marque, la HM1. Ensuite, parce que ce tourbillon a la capacité de se dissimuler derrière un bouclier protecteur – merci l’inspiration Capitaine Flam. Par le jeu de la couronne de gauche, le propriétaire de la HM6 peut donc choisir de le découvrir ou de le couvrir de fines lames rétractables, à la manière de la lunette d’un observatoire.

 

L’autre spécificité de la « Space Pirate » est son design et, par conséquent, sa boîte. C’est une nouvelle fois le génial designer Eric Giroud, membre fondateur de la famille MB&F, qui en est l’auteur, comme pour toutes les HM. Principale particularité de l’objet : son absence totale d’angles. Esthétiquement, c’est au premier regard assez déroutant. L’on est toujours habitué, au moins sur les cornes, à voir des garde-temps dotés d’angles vifs. Ici, la rondeur prime. La HM6 reprend d’ailleurs les verres saphir en forme de dôme, véritables cauchemars industriels à réaliser mais que l’équipe de Friends de Max Büsser maîtrise depuis la bien nommée HM3 « Frog »

 

 

Turbines spatiales

 

Outre le tourbillon central, les verres abritent quatre éléments. A gauche au premier plan, les heures. A leur droite, les minutes. L’ensemble se règle par la couronne de droite. En haut de la pièce, deux autres dômes abritent des turbines, dans un esprit que l’on ne peut s’empêcher d’assimiler – de loin – à Perrelet. Car ici, point de pales disposées sur un plan linéaire, mais de véritables demies sphères. Elles sont en outre dotées d’une fonction bien précise : lorsque la masse oscillante s’emballe, les turbines, par démultiplication, encaisse le surplus d’énergie généré par l’accélération soudaine de la masse. Un système traditionnel de bride coulissante aurait parfaitement fait l’affaire, mais aurait été nettement moins amusant !

 

Car, au final, c’est bien le plaisir, l’amusement, qui doit primer dans l’acquisition d’une « Space Pirate HM6 ». Certes, à 198 000 CHF la pièce pour les 50 premières unités, qui seront produites sur les deux premières années, c’est un jouet onéreux. Mais sans Max Büsser, voilà bien longtemps que l’on ne s’amuserait plus en horlogerie. Et ça, ça n’a pas de prix.

 

Olivier Müller

 

 

Visuels © Delos Communications, MB&F

 

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