GPHG 2014 : Les résultats

 

L’édition 2014 du Grand Prix de l’Horlogerie de Genève s’est conclue ce vendredi. Catégories très ouvertes, présence massive des Big 3 (LVMH, Richemont, Swatch Group), multiples prix pour multiples complications, nominés de toutes les nations, indépendants et grands groupes : il y avait, statistiquement, de quoi récompenser tout le monde. C’est ce qui s’est produit. Après une audacieuse édition 2013, le GPHG 2014 s’est montré consensuel et équilibré. 

 

 

Boutades et sorties de pistes

 

Il y eut, comme chaque année au GPHG, son lot de boutades et de sorties de pistes. Rien de grave, le Grand Prix de l’Horlogerie de Genève est une mécanique parfaitement rodée. C’est peut-être ce qui a permis à Frédéric Beigbeder, son animateur pour la troisième édition consécutive, de s’autoriser quelques traits d’humour. L’un, notamment, lors de la présentation de Sean Li, rédacteur en chef de « Revolution Hong Kong », fonction qu’il qualifia, sourire en coin, d’être « étonnamment d’actualité ».

 

On s’amusa quelques instants plus tôt d’un Aurel Bacs, brillant président de jury, mais qui rappela que les biens de l’usine A. Lange & Söhne furent spoliés après la Seconde Guerre Mondiale par « les socialistes », faisant un amalgame malheureux avec le régime communiste totalitaire plutôt concerné. En France, les politiques de gauche présents dans la salle seraient sortis. A Genève, personne n’a bronché. 

 

 

Et les grands gagnants sont...

 

Allons droit au but. L’Aiguille d’Or, récompense suprême, revient à Breguet. Le Prix du Public...à Breguet également. La Montre Homme, à Urban Jürgensen & Sonner, la montre Dame à Blancpain. Dans ce Top 4 fort convoité, le Swatch Group rafle donc trois prix. Le conglomérat horloger ne s’était pas présenté depuis sept ans au Grand Prix, le voilà probablement rassuré sur sa force de frappe. 

 

 

Niches indépendantes

 

Les marques indépendantes, elles, ont su se distinguer dans des niches bien précises. Elles confortent ainsi leur formidable capacité d’innovation sur des segments très spécifiques, nonobstant la présence de poids lourds contre eux. Ainsi Christophe Claret, qui rafle à la barbe de Chaumet, Chopard ou Breguet – et haut la main – le prix de la complication féminines avec sa Margot – sa toute première création pour femmes !

 

Il en va de même pour De Bethune, dont l’audace de la DB29 MaxiChrono a été acclamée devant les très conventionnelles Chopard L.U.C., Tudor ou Zenith El Primero. Et Urwerk qui, avec près de 10 ans d’avance sur son temps, a propulsé son EMC à la victoire dans deux catégories, le Prix de l’Innovation et le Prix de l’Exception Mécanique

 

 

Horlogerie internationale

 

Cette 14ème édition a également été marquée par l’étonnante participation d’horlogers ou marques non suisses. C’est ainsi Seiko qui a remporté la Petite Aiguille (prix de la montre à moins de 8000 CHF), avec sa Grand Seiko Hi-Beat 36000 GMT. C’est l’horloger d’origine finlandaise Kari Voutilainen qui a le mieux interprété, selon le jury, les « Métiers d’Art ». Et ce sont les frères néerlandais Bart et Tim Grönefeld qui ont emporté la mise très convoitée du meilleur Tourbillon

 

 

Doutes et questions

 

Certes, on ne peut s’empêcher de noter quelques étrangetés. Parmi les jurés, deux membres sont des marchands, et donc commercialement intéressés aux résultats du Grand Prix. Un prix attribué à une marque constitue indéniablement un catalyseur de ventes. Quelle a été la tentation de voter pour les marques que ces jurés distribuent dans leurs boutiques ?

 

Enfin, la question se pose sur le Prix du Revival, couronnant, selon le règlement, « une réédition ou réinterprétation contemporaine d’un modèle ancien emblématique ». En l’espèce, le prix est revenu à Omega pour sa Speedmaster, version Dark Side of the Moon. Speedmaster, comme on le sait, qui n’est jamais véritablement sortie du catalogue et a paisiblement suivi sa route technique et esthétique jusqu’à nos jours. Comment en ce cas parler de faire revivre (« revival ») une montre qui ne s’est jamais éteinte ?

 

Olivier Müller

 

Visuels © Delos Communications, marques citées

 

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