Les smartwatches se rebiffent

Difficile aujourd’hui de passer outre les montres connectées, ou smart watches. L’intégriste du mouvement mécanique détournera le regard, mais l’observateur avisé fera un constat simple : ces objets de poignet permettent au plus grand nombre d’arborer (de nouveau) une montre et d’y jeter un œil régulier.

L’aubaine ne se refuse pas : voilà trop longtemps que la montre est devenue obsolète pour l’immense majorité des gens connnectées, c’est-à-dire des gens tout court. Si la smartwatch peut leur remettre une montre au poignet, on ne va pas bouder son plaisir. Parce que peut-être qu’un jour, ils reviendront à la montre mécanique...

Un tourbillon très Smart

L’industrie techno-horlogère œuvre donc en ce sens. Ainsi a-t-on vu apparaître, dans les montres en course au Grand Prix d’Horlogerie de Genève, la Luxius Suisse, OVNI horloger dénommé « Smart Tourbillon ».

Comme son nom l’indique, la pièce est simultanément dotée d’un mouvement mécanique à remontage manuel régulé par un tourbillon, et d’un module électronique connecté. Ce dernier n’affiche pas les désormais traditionnels SMS, emails et autres appels en absence, mais tout simplement les nouvelles. Autre détail surprenant, ce module RSS a lui aussi sa réserve de marche de 48h et devra donc être rechargé à cette fréquence. On aime : l’idée, l’innovation, l’ensemble (relativement) harmonieux. On regrette : la taille (55 mm de hauteur), et le prix (45 000 euros). L’idée reste néanmoins à suivre de près car la pièce est l’une des très rares à faire le lien entre mécanique et électronique. D’autres marques pourraient s’en inspirer pour tenter de conduire vers les montres connectées la frange d’amateurs d’horlogerie suisse hésitants à franchir le cap 2.0. 

La French Touch connectée

En marge des mastodontes Samsung, Sony et Apple, la jeune Cogito tente de se faire une place dans l’arène des smart watches. Particularité ? Un design 100% français, conçu par le designer Xavier Houy à Paris.

Deux collections existent, la Pop et la Classic. On ne se privera pas d’un cocorico face à la maturité esthétique de la pièce, certes sobre et sans risque, mais fort bienvenue dans un univers connecté où la simplicité est rarement de mise. Avec 44 mm de diamètre et un look résolument mécanique, la Cogito est une porte d’entrée intéressante pour le geek horloger qui voudrait faire un premier pas connecté. La pièce est proposée en 6 versions différentes pour un prix public conseillé de 149,95 euros. Elle est naturellement compatible iOS ou Android. Affaire à suivre...

Olivier Müller