La Cartier ID Two ne manque pas d’air

Plus c’est évident, moins ça se voit. On pourrait appliquer cette maxime populaire et pleine de bon sens à certains récents développements horlogers, comme la Cartier ID Two.
La marque parisienne est partie d’un constat d’une simplicité désarmante : dans une montre, 75% de l’énergie déployée est perdue.
Le coupable ? L’air. Les trois quarts de l’énergie transmise par le barillet partent en fumée. De facto, si l’on fait un boitier vide d’air, les performances du mouvement atteignent des sommets.
Tellement évident que cela n’avait jamais été fait ! Ainsi est née la ID Two, première montre sous vide.
Certes, le marketing horloger est parsemé de « révolutions », d’ « innovations décisives », et autres « avancées sans précédent ».
Pourtant, cette fois-ci, Cartier semble bien ouvrir une voie jusqu’à présent totalement vierge. Le concept de vide d’air n’a rien de nouveau, mais son application horlogère semble aujourd’hui si évidente que l’on peut se demander comment ne pas l’utiliser à l’avenir.
Pourquoi ?
Parce que le gain est tangible : 32 jours de réserve de marche !
Cartier n’est pas le premier à tenter de tels records d’autonomie. Cependant, la démarche consistait jusqu’à présent à surdimensioner ou multiplier les barillets.

Ainsi, la Quenttin de Jacob & Co atteint ainsi 31 jours avec 7 barillets en série ( !) pour la modique somme de 280.000 euros.
La Lange & Söhne 31 fait de même mais avec 2 barillets géants nantis de ressorts 5 à 10 fois plus longs que la moyenne. Un bijou à plus de deux fois moins cher : 130.000 euros.
La Rebellion T1000 est un astucieux compromis, avec 6 barillets dans l’esprit de Jacob & Co, et un mécanisme de remontage tel celui de la Lange & Söhne, pour arriver à 41 jours de réserve de marche. Le prix descend cette fois à 69.000 euros.
Cartier va donc un cran plus loin car son approche ne se concentre pas sur cette démultiplication des composants, mais sur l’optimisation de leur environnement : l’air (supprimé) et les matériaux (repensés).
A ce titre, Cartier a notamment utilisé la fibre de verre pour le ressort de barillet, une première.
L’ID 2 ouvre probablement une nouvelle ère, même si la pièce reste une concept watch.
Reste toutefois une question en suspens : quid de l’entretien et donc de l’ouverture d’un boitier...sous vide ?

la Quenttin de Jacob & Co

La Lange & Söhne 31

La Rebellion T1000
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