Romain Jerome : Born in the USA

Manuel Emch avait sonné les sirènes du marketing depuis longtemps.

Le jeune CEO de RJ-Romain Jerome avait créé son ‘buzz’ habituel à l’approche de la sortie de sa nouvelle pièce de sa série DNA.

La collection n’en est pas à son premier lancement. On se souvient notamment de la Moon-DNA, avec de la véritable poussière de lune ; de la Eyjafjallajökull-DNA, enrichie de le poudre de ce volcan islandais qui a paralysé l’espace aérien européen fin 2010 ; ou encore de la très contestée Titanic-DNA, pièce commémorative du paquebot du même nom, pour laquelle les publics les plus attentifs n’ont pas manqué de noter que cet épisode repris à des fins commerciales s’est tout de même soldé par la mort dans des circonstances atroces de 1500 personnes.

En 2012, Romain Jerome se rachète une conduite sur une pièce (un peu) moins polémique : la statue de la liberté.

Le grand public ignore probablement que des fragments de la Dame sont régulièrement renouvelés pour garantir son intégrité.

Romain Jérôme s’en est approprié quelques-uns pour créer sa nouvelle pièce.

Au final, la Liberty-DNA possède une couronne en bronze issu du métal de la statue.

Comme sur certaines Panerai, ce bronze devrait donc se patiner selon les conditions de port et de stockage et chaque propriétaire avoir, au final, une pièce qui lui est unique. Cette couronne reprend les 12 pointes de la même couronne de la Statue, coiffant un cadran verdigris très réussi.

L’amateur d’horlogerie passera son chemin sur le mouvement de la belle.

Romain Jerome se garde d’ailleurs bien d’en donner les caractéristiques.

L’enjeu, unique, est l’affichage : avoir une édition limitée (125 pièces) qui sort du cadre habituel de l’horlogerie.

De là à sortir 12'500 euros ?

Olivier Müller