Richard Mille en suspension à Hong-Kong

Jusqu’où ira Richard Mille ? Géographiquement, jusqu’à Hong Kong. L’horloger a de nouveau pris rendez-vous pour s’y présenter à partir du 29 septembre lors de la seconde édition de Watches & Wonders. Le salon parrainé par la Fondation de la Haute Horlogerie semble donc progressivement trouver ses marques en Asie. Deux ans, c’est bien tôt pour parier sur son avenir, mais le nombre d’exclusivité qui lui est réservé chaque année permet de mesurer l’intérêt que les professionnels y portent.
Techniquement, Richard Mille ira...jusqu’où il pourra ! La saga de ses RM 56 le montre. Il y a trois ans, la marque avait marqué les esprits en usinant un boîtier entièrement en saphir pour y loger son calibre maison, et non des moindres : un chronographe à rattrapante tourbillon. Plus tard, la RM 56-01 allait poursuivre l’exercice en offrant non plus seulement une boîte mais également des composants en saphir, comme la platine, les ponts de centre et la roue de petite moyenne.
Aujourd’hui, pour aller encore plus loin, Richard Mille est allé puiser son inspiration sur un autre de ses calibres emblématiques, le RM 027-01, qui n’est autre que le célèbre modèle Rafael Nadal. La dernière mouture de ce garde-temps voyait son mouvement suspendu dans le vide, fixé grâce à des câbles. C’est l’alliance de ce procédé avec la transparence de la RM 56 d’origine qui a donné vie à une nouvelle version de celle-ci : la RM 56-02.
Nudité flottante
On retrouve ainsi le procédé de suspension par lequel la platine en titane est suspendue au cœur du boîtier en saphir par un câble tressé de 0,35 mm d’épaisseur. Ce dernier est maintenu par un système de quatre poulies fixées aux extrémités du mouvement, complété de six autres sur son pourtour. Comme l’on peut le deviner, tout l’enjeu est d’assurer au mouvement une parfaite stabilité, c’est-à-dire la juste tension du câble qui le maintient afin que le calibre soit solidement arrimé. La tension du câble est donc contrôlée par un rochet miniature à 9 heures. L’ensemble du câble est relié à un indicateur indépendant situé sous l’index à 12 heures, permettant de procéder très simplement à un contrôle visuel de sa tension pour s’assurer qu’elle respecte toujours les normes prévues.
Dans le même esprit que la RM 56 de première génération, Richard Mille a voulu, encore plus avant, accroître la transparence de la pièce. Dans cette perspective, la liste des composants usinés en saphir s’est encore allongée : pont de barillet, de centre et d’un pont de tourbillon, redessinés pour l’occasion.
Au final, si la beauté d’une pièce ne se mesure pas au nombre d’heures qui y a été consacré, le temps dédié à la réalisation d’une RM 56-02 donne le tournis. Par exemple, un seul boîtier requiert 40 jours d’usinage sans interruption suivis de 400 heures pour les finitions des différents ponts du mouvement. Sans même parler des vis de la boîte, au nombre de 24 et toutes réalisées en titane. La RM 56-02 ne pouvait donc être qu’une série très limitée : 10 exemplaires, dont le premier sera dévoilé à Watches & Wonders.
Olivier Müller
Visuels © Richard Mille

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