Linde Werdelin Oktopus II

 

La ligne Oktopus est l’une des deux familles que compte Linde Werdelin, avec la Spido. Les montres de la marque possèdent toutes ce design caractéristique, très marqué. Il offre ici un boîtier aux multiples facettes conçues pour pouvoir accueillir l'ordinateur de poignet également conçu par la marque, le Reef.

 

Avec ses trois couleurs principales que sont le noir, le gris et le rouge, cette Oktopus II affiche une signature esthétique forte qui ne lui permettra pas de se fondre en toutes circonstances. Cela dit, tel n'est probablement pas son objectif. La montre se positionne davantage comme une sportive affirmée, capable en parallèle de composer avec un quotidien urbain.

 

 

Son diamètre de 44 millimètres est passablement élargi par une boîte surdimensionnée en titane. Sa lunette traitée PVD n’est pas sans rappeler celle d'une Royal Oak ou d'une Hublot. Le cadran, lui, dispose d’une esthétique qui lui est véritablement propre. Seuls trois index viennent l’habiller. En effet, sa partie supérieure est dévolue aux deux disques de la grande date, positionnée à midi. Le choix de cet emplacement est original mais se fond parfaitement dans l'esthétique générale de l’Oktopus.

 

Le cadran de la pièce est significativement squeletté. Il permet notamment de voir les deux disques de date à 10h et 13h, par transparence. Cette disposition des disques rappelle également deux turbines que l'on aurait dessinées sur le cadran pour rappeler la vocation maritime de la pièce. La luminescence des aiguilles répond quant à elle avant tout à la vocation de plongeuse de l’Oktopus, lorsque l’obscurité s’empare des fonds marins. Plus simplement, elle servira à la lecture nocturne de l’heure. 

 

 

Au quotidien, l’Okotopus s'avère légère et agréable. Comme toujours chez Linde Werdelin, le bracelet est intégré à la carrure et thermoformé. Il offre donc en permanence une forme courbe qui épouse parfaitement le poignet. Toutefois, cette forme ne permettra pas de ranger sa montre à plat.

 

La lisibilité de la montre est excellente. Ses deux larges aiguilles luminescentes contrastent parfaitement avec le cadran argenté. Dotée d’une boîte nerveuse, trapue, l'ouverture du cadran peut toutefois presque paraître sous-dimensionnée. Malgré ses multiples arêtes, la pièce reste douce au toucher et à manipuler - une qualité à souligner que l'on ne retrouve pas nécessairement sur d'autres modèles de la marque.

 

Ce bracelet caoutchouc rouge allié à l'imposante boîte titane font de l'Oktopus une pièce résolument non consensuelle. Impossible donc de la porter dans un cadre professionnel trop corporate. A l'inverse, la pièce sera parfaitement à son aise à la plage, voir à 300 mètres de profondeur, son seuil maximum d'étanchéité. 

 

 

Le mouvement, enfin, est conçu et réalisé par Dubois Dépraz, célèbre motoriste qui n'a plus de preuves à faire. Il offre 42 heures de réserve de marche.

 

Certes, à 8500 euros, cette trois-aiguilles plongeuse n’est pas à la portée de toutes les bourses. Le design est assurément une forte valeur ajoutée de l’Oktopus, mais justifie difficilement, à lui seul, ce positionnement, mais vous aurez au poignet  une montre originale qui sort de l'ordinaire !

 

Olivier Müller

Visuels © Linde Werdelin

 

Actualités de la catégorie

Toutes les actualités de la catégorie

Panerai Radiomir S.L.C 3 Days PAM449

Parmi les SL faisant un clin d’œil aux glorieuses vintage de l’officine, les modèles Radiomir ne sont pas si nombreuses. Il y a eu la PAM21 en 1997, en platine et mue par un calibre Rolex 618 comme le modèle d’époque. Beaucoup plus tard, en 2006, la PAM232 et la PAM249 « California »...

Lire la suite

Tissot T-Complication Chronomètre

La précision ultime peut-elle être belle ? Voilà probablement la question que s’est posée Tissot en développant son nouveau modèle de chronomètre. C’est précisément cette pièce qui a remporté il y a deux ans le Concours de Chronométrie. Elle est aujourd’hui proposée dans le...

Lire la suite

Corum : retour de la Bubble

C’est le grand retour de la Bubble by Corum ! Cette pièce si atypique, à la fois dans l’horlogerie et dans les collections de la marque, connut son heure de gloire entre 2000 et 2005. Elle est toujours  identifiable par son verre saphir ultra bombée, lequel n’est pas sans rappeler les...

Lire la suite

Breitling Navitimer AOPA

Un double mythe revoit le jour : la Navitimer d’une part, et l’illustre blason de l’AOPA d’autre part. Tout deux sont aujourd’hui réunis pour une série très exclusive de 500 pièces signées Breitling. L’histoire qui lie ces deux pionniers n’est pas nouvelle. La Breitling...

Lire la suite

Essai : TAG Heuer Formula 1

  Quel chronographe suisse authentique s’offrir aujourd’hui sans (trop) se ruiner ? TAG Heuer répond : la Formula 1. Le Guide des Montres détaille la pièce conçue pour répondre à cette délicate équation de l’entrée de gamme qui doit rester, avant tout, une véritable...

Lire la suite