Tag Heuer Au fil de l'actualité

TAG Heuer : entre aménagements et nouvelles gammes

TAG Heuer a opéré de simples ‘facelift’ sur nombre de ses gammes, mais sans oublier deux entrées remarquées : la première pièce équipée du tout nouveau calibre maison, et une exceptionnelle Monaco V4 10^ème anniversaire.

Carrera, modifications pour amateurs avertis

Cette année à Baselworld, TAG Heuer n’a pas opéré de changement majeur de sa gamme phare, la Carrera, mais de subtiles retouches qui viendront (seulement) combler les aficionados de la marque.

On parle ici d’index et logos à présent appliqués, d’un guichet de date retravaillé, d’un nouveau modèle Day Date de 41 mm. On note l’arrivée de la Twin Time Calibre 7, qui passe de 39 à 41 mm, à un peu plus de 3000 euros. De nombreuses variations sont également proposées en bi-tons or / acier, une tendance que l’on a vu chez plusieurs marques et qui trahit une affection prononcée de cette combinaison de la part de clients asiatiques.

Côté entrée de gamme, la Formula 1, jusqu’à présent 100% quartz, se décline aujourd’hui en automatique aux environs de 1500 euros (1600 CHF). TAG Heuer positionne ainsi cette pièce en entrée de gamme sur les deux segments (mécanique et quartz), un mouvement intéressant qui place la marque sur un créneau frontal des Tissot et autres Oris. La base du calibre sera un ETA 2895.

L’entrée de gamme se trouve également conforté par l’Aquaracer, en 27 mm, qui bénéficie aujourd’hui d’un nouveau bracelet que l’on trouve aujourd’hui sur de nombreux modèles de la marque, avec maillon en H. Il ne s’agit que d’une simple retouche esthétique mais la collection n’avait pas été rafraichie depuis 2004 !

Plus haut dans la gamme, la Carrera 1887 Dashboard vient, comme son nom l’indique, en référence aux tableaux de bord des véhicules de course des années 60 et 70. Deux particularités : une petite seconde sans cadran, ainsi que les poussoirs à midi, qui ne sont pas sans rappeler le format bullhead. Une belle réussite esthétique, cohérente, un look vintage à souhait pour une pièce qui devrait se positioner autour des 7000 euros.

Quand 1969 devient CH80

Enfin – et surtout – on applaudir l’arrivée de la première pièce dotée du tout nouveau calibre maison, le 1969 définitivement rebaptisé CH80 à Bale. Dommage, soit dit en passant, mais la poésie de cette dénomination d’une année mythique pour l’horlogerie a ainsi laissé place à un nom qui accole « CH » pour « Chevenez », lieu de conception du calibre, à « 80 », pour 80 heures de réserve de marche.

Deux premiers modèles très sobres sont proposés, en variation noir ou blanc, rappelant les fameux modèles Panda de la marque. Rien de révolutionnaire sur le plan esthétique, mais la pièce sera collector pour tout amateur d’horlogerie, étant la première de l’histoire à renfermer ce tout nouveau calibre. Le prix final est attendu autour de 5000 euros.

10 ans de Monaco V4, un modèle anniversaire

Côté Avant-Garde (les « A » et « G » de TAG), la marque dévoilait une impressionnante Monaco V4 Tourbillon.

La pièce propose l’architecture à courroie de la pièce d’origine, dévoilée il y a 10 ans, avec pour la première fois un échappement à tourbillon. La gageure consistait donc à faire fonctionner cet échappement si sensible avec non plus des rouages, mais une transmission par courroies. Pour l’occasion, il ne s’agit pas simplement d’une adaptation, mais d’une réécriture quasi-totale : le calibre a été refait à environ 90%.

L’exercice est réussi et reste, à ce jour, une montre de production très limitée. Et permet accessoirement à TAG Heuer de conserver sa confortable avance en termes de R&D. Quelques modèles devraient être livrés en juin, à environ 150 000 euros.

Olivier Müller

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