Cartier Coup de cœur

Cartier invente la première montre en marqueterie florale

Elles ne sont pas nombreuses les maisons à tenter l’aventure de la marqueterie ou, tout simplement, du cadran en bois. Motif : il est vivant, non uniforme, sensible à la lumière et à l’humidité. En d’autres termes, il est très difficilement utilisable en horlogerie, où la montre peut passer par des degré d’exposition très variés selon la zone géographique où elle est portée.

Pourtant, plusieurs marques ont tenté l’aventure. DeLaneau, par exemple, a proposé un cadran en ébène sur l’une de ses créations. Chez Cvstos, le chronographe Cambiano Cambiano a reçu du chêne massif. Pourquoi ce bois ? Parce que la pièce est un hommage à Pininfarina et que ce dernier a présenté en 2012 son premier « concept car », équipé d’un plancher en chêne. Pour symboliser cette union, la manufacture a donc développé un chronographe qui utilise le même bois. La montre Challenge Sea-Liner de la même marque offre également un véritable plancher en teck en guise de cadran.

Aujourd’hui, Cartier va plus loin et propose une véritable marqueterie sur sa dernière variation de la Ballon Bleu. Le travail est précisément nommé « marqueterie florale », en cela qu’il n’utilise pas à proprement parler du bois, mais des pétales. C’est un nouveau métier dans lequel semble vouloir s’engager durablement Cartier.

Pétales et diamants, ramage et plumage

La montre est à la confluence de deux savoir-faire : l’un, inédit en horlogerie, qui immortalise les fleurs et leur beauté ; l’autre, celui du joaillier, qui souligne la préciosité du cadran. Au contact l’un de l’autre, une alchimie se créé : il y a le bleu et le jaune orangé du plumage, le noir profond du bec, le vert émeraude de l’œil, et les diamants blancs étincelants du fond du cadran et de la couronne. Jamais la si sage Ballon Bleu n’avait contenu une telle palette de couleurs !

Une multitude d’opérations minutieuses se succèdent : la récolte des pétales de fleurs et leur coloration, le découpage de chaque pétale, apposé sur une fine épaisseur de bois, au moyen d’une scie à pied de marqueterie. Par exemple, pour cerner l’œil de plumes grises et noires, des taches en peinture miniature sont réalisées une à une.

Cette première création de Cartier est proposée en 42 mm en or rhodié gris serti de 124 diamants. La boucle déployante est également sertie de 43 diamants. La Ballon Bleu de Cartier Perroquet est proposée à seulement 20 exemplaires.

Olivier Müller

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