Corum : Les météorites horlogères sont de retour

Les météorites et autres roches spatiales sont l’objet de divers fantasmes horlogers depuis un certain temps. Au plus près de nous, deux marques s’en sont illustré : Romain Jerome et Louis Moinet. La première, avec sa Moon DNA, une montre contenant des fragments de pierres lunaires. La seconde, avec une gamme complète de créations stellaires, aux découpes de cadrans particulièrement impressionnantes.

 

Aujourd’hui, le concept séduit Corum. Il faut avouer que la météorite est un pain béni pour les marques et leur marketing : ‘un fragment d’éternité au poignet’, une montre ‘de trois milliards d’années’, un garde-temps ‘intemporel’, etc., les allégories spatiales vont bon train !

 

Dans les faits, l’utilisation d’une pierre venue de l’espace pose deux problèmes. Le premier, très simple, est de se la procurer. Aujourd’hui, la plus grande partie du marché est concentrée aux Etats-Unis. Il se joue essentiellement le temps d’une grande foire annuelle aux météorites, où de nombreuses entreprises – pas seulement horlogères – viennent faire leurs emplettes, selon ce qui est tombé (au sens propre !).

 

Le second problème est la taille des pierres sélectionnées. Déjà, il faut trouver une météorite qui offre une esthétique plaisante, avec une relative symétrie et un tracé qui convienne à la géométrie d’un cadran de montre. Ensuite, la découpe de ces pierres requiert des outils souvent faits sur mesure, des micro-lames capables de débiter une lamelle d’une pierre de plusieurs millions, voire milliards d’années. Sans que l’opération puisse être réitérée outre mesure, faute de matière première... En effet, les météorites sont des fragments d’astéroïdes ou de comètes situés dans l’espace durant des millions, voire des milliards d’années. Rares sont celles à atteindre la Terre, puisqu’elles se désagrègent le plus souvent en entrant dans l’atmosphère, révélées par les étoiles filantes les soirs d’été.

 

Spatiale Dual Time

C’est dans ce cadre atypique que Corum tente aujourd’hui l’exercice. Façonnés dans la météorite Gibeon vieille d’environ 4 milliards d’années, les cadrans de cette Admiral ’s Cup Legend 42 Meteorite Dual Time limitée à 75 exemplaires en font des pièces uniques, chaque entaille révélant une nuance différente de la structure cristalline du corps céleste.

 

La météorite Gibeon a officiellement été découverte en 1836 dans une région aride de la Namibie par l’explorateur anglais J.E. Alexander. C’est dans ces fragments éparpillés sur quelque 250 km carrés que Corum a choisi de façonner le cadran de sa nouvelle Admiral’s Cup Legend 42 Meteorite Dual Time, livrée avec un certificat d’origine attestant l’authenticité de la météorite Gibeon.

 

Olivier Müller

 

Visuels © Corum 

 

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