Romain Jerome Moon Orbiter : alunissage réussi

Que dire de la nouvelle Romain Jerome Moon Orbiter ?

L’usage veut que lorsque l’observateur est incapable de dire d’une pièce qu’elle ressemble à une autre, c’est qu’elle est réellement originale. On attribuera donc ce mérite au nouvel opus de RJ, qui ne ressemble à rien de connu, sur Terre en tout cas !

On connaît surtout la marque pour ses créations « DNA », lesquelles reprennent des éléments du Titanic, de la Statue de la Liberté, etc., pour en faire des garde-temps. Génial coup marketing. Pourtant, l’addition à 5 chiffres était fort élevée pour un produit non manufacturé (base mouvement Concepto). Qui plus est,  il existait des alternatives nettement plus abouties (le modèle Cabestan).

Des éléments d’Apollo 11

Cette nouvelle Moon Orbiter, elle, ne fait pas dans la demie mesure : 49 mm de large, 45 mm de haut et 20 mm d’épaisseur. Sa forme rectangulaire et ses nombreuses glaces de forme interpellent : dénué de toute lunette, son boîtier mêlant acier et éléments d’Apollo 11 est constitué d’un système exclusif de cornes montées sur des vérins afin d’améliorer le confort au porté et le tombé du bracelet. 

La lecture des heures et des minutes se fait sur le compteur sur la partie droite du cadran. La réserve de marche de 42 heures est quant à elle indiquée dans un cadran séparé, entre les cornes à 6 heures, par un curseur laqué rouge. Les cinq glaces de forme situées tout autour du boîtier permettent une vue complète sur l’architecture et la géométrie de ce mouvement à remontage automatique. Enfin, on peut voir le magnifique tourbillon volant à 9 heures, sur la partie gauche du cadran.  

C’est peut-être la réelle valeur ajoutée de la pièce : enfin un tourbillon qui n’est pas fini selon les règles genevoises ! En voilà un au look futuriste, froid, dénué des décorations auxquelles l’œil est tant habitué. En cela, il est infiniment plus réussi que le Moon Dust Tourbillon, qui plaquait un tourbillon traditionnel dans un garde-temps futuriste – décalage  intéressant, mais peu cohérent. Ici, la physionomie du tourbillon en forme de visage extra-terrestre, aux yeux symbolisés par deux vis, est une vraie réussite dont on a du mal à détacher le regard.  

Cette édition limitée à 25 pièces ravira les amateurs d’originalité et de complication horlogère, à des années-lumière de l’horlogerie traditionnelle…

Olivier Müller

Visuel © Romain Jerome